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Damas – SANA / Avec l’évolution technologique rapide dans le monde, la transformation numérique n’est plus un luxe ni un choix accessoire, mais une nécessité stratégique pour réformer les structures administratives et économiques, en particulier en Syrie, qui cherche à se relever et à passer des modèles traditionnels à des systèmes plus efficaces, fondés sur la compétence, la transparence et la flexibilité.
Numérisation et réforme administrative et économique
L’économiste et expert bancaire, Dr Ibrahim Quchaji, a souligné que la transformation numérique constitue un pilier central pour renforcer l’efficacité du corps administratif, en réduisant la dépendance aux documents papier et en simplifiant les procédures bureaucratiques grâce à l’automatisation et aux systèmes intelligents. Cela permet également de réduire les coûts opérationnels et de minimiser les erreurs humaines.
Il a ajouté que cette transformation améliore l’expérience du citoyen en fournissant des services gouvernementaux simplifiés et immédiats, réduit les déplacements et les files d’attente, et accroît la capacité des institutions à s’adapter rapidement aux évolutions économiques et technologiques.
Un outil de transparence et de lutte contre la corruption
Selon Dr Quchaji, la numérisation est un puissant outil pour renforcer la transparence institutionnelle et le contrôle grâce à la documentation précise et datée des procédures, ce qui rend plus difficile toute tentative de manipulation. Elle limite aussi les interactions directes entre citoyens et employés, réduisant ainsi les possibilités de corruption. L’intelligence artificielle et les analyses statistiques permettent également de détecter de manière proactive les schémas suspects.
Attirer les investissements
Dr Quchaji a expliqué que la numérisation favorise un environnement d’investissement plus attrayant et stable, grâce à la simplification des démarches via des plateformes unifiées permettant la création d’entreprises et l’obtention de licences de manière efficace et transparente. L’accès public aux données mises à jour contribue à une meilleure visibilité juridique et réduit les risques liés à l’incertitude.
Défis de la transformation numérique et solutions possibles
Il a indiqué que la Syrie fait face à des défis majeurs comme la faiblesse des infrastructures numériques, qu’il est possible de surmonter par des investissements dans les réseaux et par des partenariats public-privé. Le manque de personnel qualifié constitue également un obstacle, nécessitant la mise en place de programmes de formation nationaux.
Le doyen de la faculté appliquée de l’université de Hama, Dr Ahmad Kurdi, a souligné l’importance de former les ressources humaines en parallèle à la préparation de la numérisation. Cela renforcerait la confiance dans les données numériques et améliorerait la qualité des services.
Il a également insisté sur l’importance d’une infrastructure technologique solide comme fondement des systèmes numériques intégrés et interconnectés.
Cybersécurité et lignes de défense
Dr Kurdi a souligné la nécessité de renforcer la cybersécurité en utilisant des algorithmes modernes et des protocoles avancés pour protéger les données et assurer la continuité des services. Il a également proposé la création d’un comité national de cybersécurité chargé de surveiller la mise en œuvre des politiques et de mettre à jour les standards selon les évolutions mondiales.
Il a recommandé de commencer à former des talents dès l’université en intégrant la cybersécurité dans les cursus d’ingénierie informatique et des écoles appliquées. Enfin, il a appelé à la création d’un centre national de réponse aux incidents cybernétiques (CERT) et à la mise en place de tests réguliers de piratage, de sauvegardes fréquentes des données, et de politiques d’authentification multi-facteur forte (MFA), surtout dans les secteurs gouvernementaux et bancaires.
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A.Ch.
