Fidan réaffirme l’unité de la Syrie et met en garde contre le danger de sa division

Ankara – SANA/ Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a réaffirmé l’engagement de son pays envers l’unité du territoire syrien et sa stabilité, mettant en garde contre le risque de partition.

Dans une interview télévisée relayée par l’agence Anadolu, Fidan a indiqué que la Turquie avait observé des mouvements à travers la Syrie visant à exploiter les événements survenus à Soueïda, et a mis en garde contre la division du pays.

Fidan a ajouté : « Nous avons dû lancer cet avertissement, car nous voulons l’unité et l’intégrité de la Syrie ».

Il a poursuivi : « Nous avons toujours constaté qu’il existait des parties prêtes à tirer profit de la division, de l’instabilité et du non-redressement de la Syrie, et qu’elles souhaitaient qu’elle reste plongée dans le désespoir, le découragement et la négativité ».

Il a ajouté : « Lorsque les choses ne se sont pas déroulées comme elles l’avaient espéré, grâce aux négociations diplomatiques que nous avons menées ainsi qu’aux efforts déployés par la communauté internationale, ces parties ont adopté un scénario totalement différent », ajoutant qu’Israël poursuivait un tel objectif.

Il a souligné que la Turquie et d’autres pays ont à plusieurs reprises affirmé la nécessité pour le gouvernement central syrien de respecter l’identité de toutes les composantes du peuple et de prendre en compte leurs droits, précisant qu’aucune entité ne devait porter d’armes en dehors de l’autorité de l’État.

Concernant les affrontements récents dans le gouvernorat de Soueïda, au sud de la Syrie, Fidan a dit : « Franchement, nous constatons qu’Israël entrave les efforts du gouvernement central visant à intervenir de manière neutre dans le conflit entre les tribus bédouines et les Druzes. C’est précisément là-dessus que portait notre objection stratégique ».

Fidan a expliqué que les parties se sont réunies à Amman, capitale de la Jordanie, la semaine dernière et ont trouvé un terrain d’entente. Cependant, une seule branche des Druzes a adopté un discours totalement hostile à cet accord et cette partie a utilisé un langage selon lequel « Ils se battront avec des armes pour atteindre un certain degré d’indépendance ».

Il a précisé que le président Ahmad Al-Charaa a mis en œuvre une politique globale dépassant les attentes, affirmant que le gouvernement central ne devait favoriser aucune partie dans d’éventuels différends entre groupes, mais plutôt intervenir et sanctionner les responsables en cas de culpabilité avérée. Il a ajouté que le président Al-Charaa est intervenu dans ces affaires avec les ressources dont il dispose.

Le ministre turc a également souligné l’importance de la Syrie pour la sécurité nationale de la Turquie, indiquant que le principal objectif de son pays est d’assurer la paix, la stabilité et la sécurité dans la région.

D’autre part, au sujet de l’accord d’intégration des Forces démocratiques syriennes (FDS) aux institutions de la République arabe syrienne, signé le 10 mars dernier, Fidan a indiqué que la Turquie attendait la mise en œuvre de l’accord et que l’affaire se déroulerait dans une atmosphère positive.

Ibtissam / M.Ch.

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