Les Pays-Bas interdisent l’entrée de deux ministres israéliens dans leur territoire

Amsterdam – SANA /Dans le cadre d’une série de pressions internationales, les Pays-Bas jouent un rôle actif face aux crimes de génocide perpétrés par Israël à Gaza.
Après avoir convoqué l’ambassadeur israélien à Amsterdam pour condamner la situation « insupportable » dans la bande de Gaza et inscrit Israël sur la liste nationale des pays étrangers représentant une menace pour la sécurité, les autorités néerlandaises annoncent aujourd’hui l’interdiction d’entrée dans leur territoire de deux ministres israéliens Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, en raison de leur incitation flagrante et répétée à tuer les Palestiniens.

Accusés d’incitation au nettoyage ethnique à Gaza
Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a décidé d’interdire l’entrée des ministres israéliens Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich sur le territoire néerlandais, et de les inscrire dans le système de l’Espace Schengen comme « persona non grata », en raison de leur incitation au nettoyage ethnique dans la bande de Gaza.

Cela intervient en réponse à l’incitation constante par les deux ministres contre les Palestiniens, et leur encouragement à la violence des colons et à l’expansion des colonies, ainsi qu’à leurs appels répétés au nettoyage ethnique dans la bande de Gaza, dans le cadre de la guerre d’extermination menée par Israël depuis octobre 2023.

Pressions internationales croissantes
Les récentes démarches politiques des Pays-Bas, notamment l’inscription d’Israël pour la première fois sur la liste des pays représentant une menace sécuritaire, s’inscrivent dans une série de pressions européennes croissantes visant à mettre fin aux violations israéliennes à Gaza. Ces pressions se sont manifestées par une crise diplomatique entre le Premier ministre néerlandais Dick Schoof et son homologue israélien Isaac Herzog, suite au soutien d’Amsterdam à la suspension de la participation d’Israël au programme de recherche “Horizon Europe”.
Les Pays-Bas ont également brandi la menace de mesures économiques supplémentaires, incluant des restrictions sur la coopération commerciale entre l’Union européenne et Israël, au cas de la poursuite de l’obstruction devant l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.

Les initiatives diplomatiques successives, menées en réponse au refus d’Israël de mettre fin à sa guerre d’extermination à Gaza, se sont traduites par l’annonce du président français Emmanuel Macron, il y a quelques jours, selon laquelle la France reconnaîtra officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre prochain.
Par ailleurs, le Parti national écossais a exprimé son intention de présenter un projet de loi visant à reconnaître la Palestine et d’imposer un vote au Parlement britannique, si le Premier ministre Keir Starmer continue de reporter cette décision.

Appels à des sanctions
D’autres initiatives ont récemment émergé au sein du Parlement européen et de la Chambre des communes britannique, où des dizaines de députés ont exigé l’imposition de sanctions contre Israël et la prise de mesures immédiates pour mettre fin aux crimes de génocide à Gaza.
Ces revendications ont coïncidé avec l’annonce par le Brésil, la semaine dernière, de la finalisation de sa demande d’adhésion à la plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice.

Les Pays-Bas et leur responsabilité particulière
Alors que plusieurs pays ont exprimé leur volonté de rejoindre la plainte déposée par l’Afrique du Sud, les Pays-Bas font part de leur inquiétude croissante face aux menaces israéliennes dirigées contre la Cour pénale internationale, dont le siège est situé à La Haye.
Les autorités néerlandaises ont déjà souligné qu’en tant que pays hôte des principales institutions juridiques internationales, elles assument une « responsabilité particulière » pour protéger le fonctionnement de ces instances contre toute ingérence extérieure.

Une démarche sans précédent
Dans le cadre des pressions croissantes exercées sur Israël, une mesure inattendue vient s’ajouter : la Commission européenne a approuvé une proposition visant à suspendre la participation de l’entité israélienne au programme “Horizon Europe”, dont le budget atteint 100 millions d’euros. Cette décision intervient en réponse à l’aggravation de la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza.

Le programme “Horizon Europe” est une plateforme majeure de financement de la recherche scientifique, du développement technologique et de la coopération internationale.
Israël y a adhéré en tant que partenaire depuis 2021, dans le cadre d’un accord spécifique.
Ce programme est considéré comme l’un des outils les plus importants de l’Union européenne en matière d’innovation et de recherche transfrontalière.

Cette mesure s’inscrit dans un ensemble d’options proposées par le Service diplomatique de l’Union européenne visant à répondre à la poursuite des crimes de génocide commis par Israël dans la bande de Gaza
Ibtissam /Raghda

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