La nouvelle Syrie : l’ère de la diplomatie souveraine

Damas-SANA/ Pendant les 14 années de la révolution syrienne, le peuple syrien a résisté à la répression et aux massacres perpétrés par le régime déchu et ses soutiens. Il a refusé de négocier et de céder jusqu’à la victoire le 8 décembre dernier, avec le départ du criminel Bachar al-Assad et la récupération de la patrie et de la dignité.

Depuis lors, une nouvelle Syrie s’est engagée dans la reconstruction de l’État détruit par l’ancien régime, et a commencé à tisser des relations internationales fondées sur le respect de la souveraineté et des intérêts communs.

 

Rétablissement des relations avec la Russie

Dès lors, il était nécessaire que les relations avec la Russie prennent une nouvelle forme, différente de celle qu’elles avaient sous le régime déchu. Le président Ahmad al-Charaa a exprimé cela clairement lorsqu’il avait rencontré, le 29 janvier dernier au Palais du Peuple à Damas, une délégation russe conduite par Mikhaïl Bogdanov, l’envoyé spécial du président russe pour le Moyen-Orient.

Le président Ahmad al-Charaa a affirmé que la reprise des relations devait corriger les erreurs du passé, respecter la volonté du peuple syrien et servir ses intérêts, soulignant que la Syrie traiterait avec toutes les parties prenantes de manière principielle afin de construire un avenir enraciné dans la justice, la dignité et la souveraineté.

La partie russe a affirmé son soutien aux changements positifs en cours en Syrie, ainsi que la volonté de Moscou de rétablir la confiance avec le peuple syrien, à travers des mesures concrètes telles que les compensations, la reconstruction et le relèvement.

Le 12 février dernier, le président Ahmad al-Charaa a reçu un appel téléphonique de son homologue russe, Vladimir Poutine, qui a réaffirmé le soutien de Moscou à l’unité, la souveraineté et la stabilité du territoire syrien. Il a également exprimé sa disposition à réexaminer les accords conclus avec l’ancien régime, adressant une invitation officielle au ministre des Affaires étrangères, Assaad Hassan Al-Chibani, pour visiter la Russie.

 

La visite à Moscou est un moment décisif

La visite du ministre des Affaires étrangères et des Expatriés à Moscou aujourd’hui représente un tournant décisif dans la relation renouvelée entre la Syrie et la Russie. De sorte qu’elle pourrait contribuer à tourner la page du passé, où la Russie avait soutenu le tyran al-Assad dans sa guerre contre le peuple syrien, et ouvrir une nouvelle phase dans laquelle le nouveau gouvernement syrien affirme son ouverture à toutes les parties, dans l’intérêt des Syriens.

Aujourd’hui à Moscou, al-Chibani ouvrira la voie à un dialogue constructif avec la Russie sur l’avenir des relations syro-russes et la révision des accords antérieurs, notamment en cette période où l’économie syrienne fait face à de grands défis, dont les dettes accumulées par l’ancien régime et les engagements des entreprises russes dans les secteurs du pétrole et du blé.

 

La nouvelle Syrie est un État souverain qui se libère de l’héritage du passé

Elle tente de se débarrasser de décennies de répression et de destruction qui ont causé la souffrance de son peuple et le recul de sa position sur la scène internationale, en raison de la politique d’alignement adoptée par l’ancien régime.

Aujourd’hui, la Syrie déploie tous ses efforts pour occuper une place stratégique dans la communauté internationale, loin des anciennes alliances, en tant qu’État souverain, debout sur un pied d’égalité avec les autres nations du monde, et cherchant à établir des partenariats stratégiques qui soutiennent la phase de reconstruction et renforcent la stabilité en Syrie et dans la région.

La rencontre avec la Russie s’inscrit dans ce cadre, où Damas cherche à dialoguer avec Moscou afin d’établir une coopération économique et politique qui sert les intérêts de la Syrie, sans renoncer à aucun de ses droits.

 

Des partenariats économiques et politiques fondés sur le respect mutuel

Al-Chibani affirme constamment que la Syrie d’aujourd’hui est un État souverain doté d’un nouveau gouvernement, responsable devant ses citoyens, transparent dans ses engagements, et ouvert à la coopération internationale sur la base du respect mutuel. Elle souhaite être un partenaire fort sur les plans économique et politique, et non une zone dépendante de l’aide. Il insiste sur le fait que les partenaires doivent traiter avec la Syrie telle qu’elle est aujourd’hui, et non comme elle était hier.

C’est ce que la Syrie traduit dans ses politiques sur le terrain : tout accord ou coopération avec un pays repose sur le principe du respect mutuel et des intérêts communs. La reconstruction passe par l’octroi d’opportunités d’investissement importantes qui garantissent les intérêts du peuple syrien et profitent à tous, contribuant ainsi à renforcer la stabilité en Syrie et dans l’ensemble de la région.

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L.S.

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